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Pourquoi faut-il, dans une société démocratique, surveiller l’État ?


Si tous les États surveillent leurs citoyens, seuls les citoyens des États démocratiques surveillent l’État. C'est une caractéristique fondamentale de l'État démocratique. Surveiller l'État et ses gouvernants est une légitimité citoyenne parce que l'État appartient aux citoyens. C'est ce processus qui permet de garantir la vie démocratique au quotidien.


Les régimes démocratiques ne sont guère distincts des autres régimes politiques au-delà de leurs différences fondamentales. Entre les nombreuses négligences, les collusions entre les agents de l'État et les dites élites économiques et ce sans compter la corruption des politiques, la démocratie est souvent détournée. Raisons pour lesquelles les régimes démocratiques traversent la défiance des peuples. En France, la dernière élection présidentielle en est un parfait exemple avec ses 6 % de votes blancs. La crise des gilets jaunes ayant marqué un tournant majeur dans l'histoire des mouvements sociaux.

"Deux pandémies, une guerre, le retour de l’inflation et le tout dans un contexte de décomposition des partis traditionnels. La présidentielle française est suivie de près en Europe. Comme un authentique test démocratique"

Le moment est donc venu de surveiller davantage notre démocratie, de la faire évoluer, in fine de la réformer.


VERS LA CREATION D'UNE COMMISSION DE RENOVATION DE LA DEMOCRATIE ?


En 2021, la liberté a décliné dans le monde selon un rapport de Freedom House.

La liberté dans le monde a décliné en 2021 pour la 16e année consécutive, selon un rapport annuel de Freedom House. C'est la 16e année consécutive.


« Les dirigeants de la Chine, de la Russie et d’autres dictatures ont réussi à modifier les incitations mondiales, mettant en péril le consensus selon lequel la démocratie est la seule voie viable vers la prospérité et la sécurité, tout en encourageant des approches plus autoritaires de la gouvernance«


Ces régimes non démocratiques pointés annuellement par ce rapport diffusent ce modèle à l’étranger et les démocraties dites plus établies comme la France et les États-Unis exploitent en interne les failles des systèmes afin d'orienter les politiques vers un pouvoir débridé en mettant l'accent sur la violence et la haine. Seulement 20% de la population mondiale vit dans des pays «libres », 38% dans des pays « non libres » et 42% dans des pays « partiellement libres ».



La tendance semble donc être à des pratiques autoritaires que certains dirigeants de pays démocratiques. L’ancien président des États-Unis, Donald Trump avait pour habitude de semer le trouble dans le processus électoral quand le risque de perdre le pouvoir devenait grandissant. Nombreux pays semblent désormais s'orienter vers cette confusion entre la démocratie et l'autoritarisme.


Le manque de confiance grandissant des citoyens vis-à-vis de la classe dirigeante est justifié. Ils sont en demande permanente de davantage de droits tout en souhaitant s'impliquer dans la vie de la cité.


LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE, UN MOYEN DE CONTROLE.


La démocratie française gangrénée par la montée des extrêmes et l’abstentionnisme, nous éloignent de l'idée triomphante d'une démocratie que nous pensions achevée avec la chute du mur de Berlin en 1991. En France, une des revendications majeures, pendant le mouvement des gilets jaunes, était la mise en place du RIC.


L'implication citoyenne est réelle: grèves, pétitions, manifestations et militantisme de terrain. Parler d'une apathie politique réelle serait indécent et contraire à toutes réalités. La sphère citoyenne s'organise donc autour de la défiance pour manifester ses exigences au pouvoir en place. Cet emballement peut se transformer en une forme de populisme au détriment de la sphère politique. Pour retrouver la confiance dans les affaires de la cité cette démocratie participative doit s'inscrire dans une prise de conscience des politiques.

 

Emmanuel Macron avait promis que s'il été est réélu, il entendait mettre en place « une commission transpartisane » pour réviser la Constitution.

 

Au lendemain de sa réélection, il ne bénéficiera pas d'un état de grâce et devra faire face à des citoyens qui ne s'estiment pas bien représentés. L'immense défi qui attend le chef de l'État dans la rénovation de la démocratie devra se faire en tenant compte des nouvelles formes d'implication des citoyens dans les décisions.

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TERRADEMOS, l'Observatoire pour des débats libres et des propositions au service de la démocratie.
 

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